Portrait de Travis Kalanick
Biographie

Travis Kalanick

PDG

PDG de Uber, roule vers le succès ! Créée en 2009 aux Etats-Unis, l’application mobile pensée par Travis Kalanick est un service censé révolutionner le transport urbain, en mettant en relation utilisateurs fortunés et chauffeurs.

Apparue en 2009 aux Etats-Unis, l’application mobile Uber, pensée par Travis Kalanick, est un service qui révolutionne le transport urbain en mettant à portée de clic des voitures de grand standing avec chauffeurs.

Si vous cherchiez un exemple d’entrepreneur web qui les affaires roulent, ne cherchez plus, c’est tout trouvé. Depuis le lancement de sa start-up à San Francisco en 2009, Travis Kalanick a développé son application dans vingt-trois pays et une cinquantaine de grandes villes, principalement aux Etats-Unis mais également en Europe et en Asie-Pacifique.

Travis Kalanick, l’entrepreneur qui avait les pieds sur Terre

Originaire de Los Angeles, cet entrepreneur d’exception a un parcours chaotique derrière lui, mais un avenir des plus prometteurs. Après avoir appris à coder à l’âge de 15 ans, il a fondé sa première entreprise en 1998, à l’âge de 21 ans, avec des camarades de classe. Ils avaient alors créé Scour (scour.net), un des premiers moteurs de recherche pour les fichiers en Peer-to-peer (P2P). Actions en justice des premiers investisseurs, faillite et redressement judiciaire : rien ne se passe comme prévu, et Travis Kalanick abandonne cette idée pour fonder trois ans plus tard sa deuxième entreprise, Red Swoosh, rachetée en 2007 par Akamai Technologies. Ce n’est qu’en 2009 que sera créée l’entreprise qui aujourd’hui fait tant parler d’elle : Uber.

Si l’application Uber a d’abord été lancée à San Francisco, c’est à Paris que l’idée de simplifier l’accès à des chauffeurs de grand standing est venue à Travis Kalanick et Garett Kamp. La commande d’un véhicule se fait en quelques clics depuis un smartphone, votre chauffeur vous retrouve à l’adresse indiquée et le payement se fait en fin de course, toujours via votre smartphone.

L’application Uber : trois clics pour une limousine

L’idée est de rendre utilisables nos deux heures de transports quotidiennes, que ce soit en travaillant (des vidéoconférences sont même proposées) ou en regardant un film par exemple. Simple et efficace, le concept de Uber est donc de proposer une application permettant la mise en relation de chauffeurs privés et de certains utilisateurs, qui requièrent un peu plus que les services proposés habituellement par un taxi.

Les véhicules proposés sont d’une gamme supérieure, souvent des berlines voire des limousines, mais le haut standing de Uber ne s’arrête pas là. Les chauffeurs sont triés sur le volet, et chaque client peut laisser un avis sur son chauffeur, garantissant ainsi le meilleur service possible. La clientèle visée par Travis Kalanick est donc plutôt aisée, souvent professionnelle, comme des jeunes cadres par exemple. Les tarifs –consultables en ligne pour chaque ville– sont supérieurs à ceux d’un taxi (jusqu’à 70% plus cher).

Et ça marche ! La start-up web n’a cessé de croître et s’affiche aujourd’hui comme un géant mondial du web et du mobile. L’été dernier, l’entreprise a levé 300 millions de dollars et a atteint une valorisation à plus de 3,5 milliards. Son fondateur, Travis Kalanick, appelle pourtant à la prudence et pointe du doigt les estimations exagérées qui valorisent des entreprises à des sommes extravagantes alors qu’elles ne génèrent pas le moindre revenu. Et surtout un conflit latent avec le lobby des taxis peut plomber cette ascension !

Uber, le cauchemar des taxis du monde entier

L’amalgame est facile, évident même, pourtant Uber n’est pas une compagnie de taxis. Ses véhicules ne sont pas reconnaissables, vous ne pouvez pas les arrêter dans la rue en levant la main. Il faut le commander via l’application dédiée, qui repère le véhicule le plus proche grâce à un GPS.

Si le réseau Uber est encore en plein développement (de nouveaux chauffeurs sont recrutés toutes les semaines), il est déjà extrêmement efficace : à San Francisco, un véhicule pourra vous être envoyé dans les cinq minutes. Ce qui pose problème.

Dans le monde entier, les lobbys de chauffeurs de taxis se dressent contre ce qu’ils voient comme une menace à leur métier, et Travis Kalanick est contraint de travailler avec une cinquantaine de cabinets d’avocats. En France, afin de ne pas créer de concurrence déloyale avec les taxis, une loi est étudiée qui obligerait les clients Uber à attendre quinze minutes entre la commande sur l’application et la prise en charge.

Uber, première entreprise logistique urbaine

Si son entreprise est menacée par la pression des lobbys de chauffeurs de taxis, Travis Kalanick se montre confiant quant à la montée de la concurrence. Il explique que la force des services Uber ne réside pas tant dans la qualité de l’expérience mobile que dans l’étendue de son réseau de chauffeurs. Son objectif : devenir la première entreprise logistique urbaine. « Si vous êtes capables de délivrer une voiture en 5 minutes n’importe où dans une ville, alors il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire ». D’autres services devraient donc voir le jour dans les prochaines années qui s’annoncent très prometteuses pour Uber.