Portrait de François Pérol
Biographie

François Pérol

Président du Directoire du groupe BPCE

49 ans

François Pérol est diplômé de l'école des Hautes Études Commerciales (HEC – 1985), de l'Institut des Études Politiques de Paris (IEP - 1988), de l'École Nationale d'Administration (ENA - major de la promotion Jean-Monnet 1990).

Carrière de François Pérol

Dans une famille où les vocations se tournent traditionnellement vers la médecine – le père est un pneumologue réputé -, François Pérol se distingue en affirmant très tôt une préférence pour les finances et l’économie. Cette ambition le conduira à poursuivre ses études à HEC, puis à l’IEP Paris et enfin à l’ENA.

A sa sortie de l’’Ecole Nationale d’Administration, François Pérol débute une carrière de haut fonctionnaire en rejoignant en 1990 l’Inspection générale des finances. Il se fait rapidement remarquer et devient, en 1994, rapporteur puis secrétaire général adjoint du comité interministériel de restructuration industrielle, le CIRI. En 1996, il prend la responsabilité du bureau des marchés financiers à la direction du Trésor. Son sens de la négociation, l’amène à devenir, de 1999 à 2001, secrétaire général du Club de Paris chargé des discutions internationales sur la dette. Il est promu sous-directeur du financement et développement des entreprises à la direction du Trésor en 2001.

A partir de 2002 sa carrière prend une nouvelle ampleur quand il est nommé directeur adjoint au cabinet de Francis Mer, puis de Nicolas Sarkozy, au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie. Là, il sera chargé de dossiers sensibles tels que le sauvetage d’Alcatel, de Bull, de France Télécom et la recapitalisation d’Alsthom.

Délaissant les ministères, François Pérol rejoint en 2005 la banque d’affaires Rothschild & Cie en tant qu’associé gérant. Il œuvrera notamment à la création de Natixis (filiale des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires) en conseillant Philippe Dupont alors PDG des Banques Populaires.

En 2007, il intègre l’équipe de Nicolas Sarkozy en tant secrétaire général adjoint de la présidence de la République. A ce poste, il deviendra l’un des principaux bâtisseurs du programme économique du nouveau président. Il sera entre autres, l’artisan de la fusion de GDF et de Suez et de la simplification de l’organigramme d’EADS (European Aeronautic Defence and Space Company). En pleine crise financière, il va être chargé en 2008 de la fusion des Caisses d’Epargnes et des Banques Populaires.

En février 2009, le groupe BPCE voit le jour, François Pérol en devient le premier président. Sous sa direction, le groupe BPCE (deuxième groupe bancaire français) parvient à assurer son redressement avec notamment le retour au bénéfice de sa filiale Natixis. Le mandat de François Pérol qui arrivait à échéance le 31 juillet 2013 a été renouvelé pour une période quatre ans.

Depuis septembre 2010, François Pérol est aussi membre du conseil d’administration du Musée d’Orsay.

Par ailleurs, François Pérol est un fervent partisan de la féminisation des postes de responsabilité dans les entreprises. Il confie volontiers, non sans une pointe d’autodérision, qu’il n’est rien de plus atroce qu’un comité exécutif composé intégralement d’hommes brillants diplômés de l’ENA.

Au-delà de l’anecdote, il pousse la réflexion jusqu’à émettre l’idée que la performance économique des entreprises est en lien avec la diversité de ses dirigeants. Homme de décisions, François Pérol n’hésite pas à traduire ses convictions en actes. Secrétaire adjoint de la présidence de la République, il avait alors incité Nicolas Sarkozy à décliner une invitation de l’Automobile Club de France (ACF), au motif que ce prestigieux cercle n’admettait en son sein que des hommes.