L’image de l’entrepreneuriat demeure stéréotypée et les profils manquent de diversité. Néanmoins, la France obtient la quatrième place mondiale de l’entrepreneuriat au féminin.
Selon une étude récente, la France obtient cette année la quatrième place mondiale de l’entrepreneuriat au féminin. Certes, la situation relative à l’entrepreneuriat des femmes s’améliore progressivement dans l’Hexagone, mais cette quatrième place du classement n’en demeure pas moins une surprise.
L’entrepreneuriat des femmes a le vent en poupe depuis quelques années. Que ce soit dans les ministères, dans les associations sur le terrain, dans les établissements de l’enseignement supérieur, ou encore dans les entreprises privées ou les institutions financières, tout est mis en œuvre afin de promouvoir des actions dont le but est de permettre aux femmes de créer ou de reprendre des entreprises. Le contexte entrepreneurial est par conséquent plus favorable aux femmes. Outre le fait qu’il soit plus motivant qu’auparavant, le contexte entrepreneurial fait intervenir un écosystème de plus en plus solide et structuré pour ce qui est du soutien apporté à la création d’entreprises par des femmes.
En dépit de ce contexte favorable, la proportion des femmes qui entreprennent par rapport à la population active féminine totale reste peu élevée, et la France arrive à la cinquantième place mondiale, derrière le Brésil, l’Equateur, l’Ouganda ou la Thaïlande.
Les stéréotypes ont la peau dure
Si les femmes s’imaginent volontiers à la tête de leur propre entreprise, les perspectives de développement et les embuches dont est parsemé leur parcours les freinent pour se lancer dans l’entrepreneuriat.
L’image de l’entrepreneuriat au féminin demeure stéréotypée. Le stéréotype de l’homme blanc de la quarantaine qui entreprend avec succès est encore trop souvent véhiculé par les médias, même si certains journalistes et enseignants s’emploient à introduire des exemples de femmes qui réussissent.
L’on décrit également ces « Mompreneurs » dirigeant des entreprises en lien avec leur situation de mère de famille. Même si l’entrepreneuriat a pu être présenté comme palliant la difficulté que rencontrent les femmes salariées pour concilier leur vie de famille et leur vie professionnelle, cet obstacle persistant constitue un frein non négligeable s’agissant de la création et de la reprise d’entreprise par des femmes.
Les femmes manqueraient-elles d’ambition en la matière ?
On estime que 80 % des hommes aspirent à agrandir leur entreprise, contre 20 % chez les femmes. Certes, les femmes créent des entreprises, mais celles-ci sont de toute petite taille, vulnérables et sous-capitalisées.
Les stéréotypes et représentations sociales ne renvoient en général pas une image positive d’une mère de famille épanouie étant une entrepreneure ambitieuse à la tête d’une entreprise à forte croissance. Peut-être est-ce pour cela que les femmes entrepreneures sont moins enclines à se développer rapidement dans un souci de pérennité.
Même si les indicateurs s’améliorent au fil du temps, la France devra déployer des efforts supplémentaires afin que la société accepte enfin que les femmes soient sur un pied d’égalité avec les hommes eu égard à l’entrepreneuriat.