Biz Stone, le cofondateur de Twitter qui ne cesse de créer
cofondateur de Twitter
40 ansUn quadra jovial et discret, dont la réputation de gentillesse tranche dans une Silicon Valley peu avare en aux egos surdimensionnés aux tendances tyranniques, Biz Stone, de son vrai nom Christopher Isaac Stone, cofondateur de Twitter , ne s’est jamais vraiment arrêté d’innover et de réinventer les concepts de la communication. Le voilà reparti dans une nouvelle aventure avec le lancement de l’application Jelly, tandis qu’il se livre dans un ouvrage intitulé « Things A Little Bird Told Me », paru en avril aux Etats-Unis.
Né le 10 mars 1974 à Boston, il suit les cours de l’université Northeastern et s’oriente vers le design. Il participe, en 1999, au lancement de la plateforme de blogs Xanga en tant que directeur artistique. En 2003, lorsque Google rachète Blogger.com, Biz Stone est sollicité par la firme de Mountain View pour développer le site. Trois ans plus tard, en 2006, il cofonde, aux côtés de Jack Dorsey, de Noah Glass et d’Evan Williams, le site de micro-blogging Twitter.
L’aventure de l’oiseau bleu
Inauguré en juillet 2006, le site, conçu pour échanger de brefs messages, compte aujourd’hui plus de 230 millions d’utilisateurs réguliers, embauche 900 personnes et est depuis le 31 octobre 2013 coté à la bourse de New-York. Biz Stone y travaille, jusqu’à son départ en 2011, sur le design du site. Puis il crée avec son complice Evan Williams le site collaboratif Medium , qui permet de publier des textes illustrés sans avoir besoin de créer un blog. En 2011, c’est Obvious qui voit le jour, un incubateur d’entreprises, toujours en collaboration avec Evan Williams. Jamais à court d’idées, son nouveau projet, Jelly, a réussi à réunir plus de 8000 utilisateurs réguliers dès le premier jour, et leur nombre ne cesse de croitre.
Poser une question à partir d’une photo
Le principe de Jelly est à la fois simple et révolutionnaire, puisqu’il s’agit d’interroger la communauté à partir d’une photographie. Dans quel sens brancher un câble, quelle robe choisir pour un diner, identifier d’un bâtiment ou traduire un texte, les possibilités offertes par le programme semblent infinies, et la quasi-totalité des questions y trouvent une réponse. Disponible sur tablettes et téléphones, Biz Stone promet de nombreuses améliorations dans les mois à venir.
Estime et reconnaissance
Initiateur de projets, créateur et designer, le personnage semble doté d’une imagination inépuisable. Salué par les médias et par le secteur des technologies et de l’internet, il est élu « Nerd » de l’année, en 2009 en compagnie d’Evan Williams, par le magazine GQ, mais aussi l’une des 10 personnes les plus influentes de l’ère du numérique par Vanity Fair, entrepreneur de la décennie par Inc. Magazine, tandis que Time lui octroi le titre de l’ « une des personnes les plus influentes du Monde ».
Qui est vraiment Biz Stone ?
L’homme se dévoile parfois par l’intermédiaire de son blog . Soucieux des droits des animaux, il se convertit au véganisme, mode de vie qui, en plus de proscrire toute alimentation animale, s’interdit la consommation de produits issus de ceux-ci. Préoccupé par l’écologie, par l’accès aux soins et à l’éducation, ainsi que par la lutte contre la pauvreté, il a fondé avec sa femme la Biz and Livia Stone Foundation , qui est chargée de promouvoir l’éducation en Californie.
Things A Little Bird Told Me
Sans jamais se départir de l’optimisme et de la motivation qui le caractérisent, Biz Stone, dans son ouvrage sous-titré « Confessions d’un esprit créatif », raconte l’histoire de sa carrière et donne des conseils à tous les entrepreneurs et créatifs qui seraient tentés de suivre ses pas. Si, finalement, très peu de choses sont révélées sur Twitter et sur la guerre que se livrent actuellement ses fondateurs, c’est surtout sur l’esprit d’entreprise et sur la façon de faire valoir la créativité que l’auteur se montre le plus prolixe. Ses recettes ? La nécessité d’être passionné par son métier, l’importance de la prise de risque, le devoir de se créer des opportunités plutôt que les attendre, ne pas trop se prendre au sérieux et, surtout, savoir toujours rester sympathique. Selon l’état d’esprit du lecteur, cette bonne humeur et cet optimisme constants seront soit édifiants, soit agaçants, mais force est de constater que la recette lui a plutôt réussi.