Portrait de Daniel Houghton, 24 ans et PDG de Lonely Planet
Biographie

Daniel Houghton, 24 ans et PDG de Lonely Planet

Lonely Planet

Un PDG de 24 ans aux commandes du célèbre guide de voyage Lonely Planet

A seulement 24 ans, Daniel Houghton est devenu il y a moins d’un an le nouveau PDG de Lonely Planet, l’un des guides de voyage les plus connus et les plus appréciés à travers la planète. Portrait d’un jeune patron qui a gravit les échelons grâce à un formidable concours de circonstances.

La réputation de Lonely Planet n’est plus à faire. Crée en 1973 par un couple anglo-irlandais, le guide de voyage australien sillonne le monde depuis plus de 40 ans et a été vendu à plus de 120 millions d’exemplaires.

Initialement destiné aux voyageurs hippies, il est de nos jours disponible en 8 langues et 230 guides sont publiés en français chaque année. Rachetée une première fois en 2007 par la chaîne de radio-télévision anglaise BBC, la maison d’édition Lonely Planet est actuellement la propriété du millionnaire américain Brad Kelley.

Portait d’un passionné de photographie

PDG d’un des plus grands guides de voyage à peine trois ans après avoir terminé ses études, Daniel Houghton est né sous une bonne étoile. Pourtant, rien ne prédisposait ce passionné de vitesse et de haute technologie à un tel poste à responsabilités.

Après avoir grandi dans une banlieue d’Atlanta aux Etats-Unis, il découvre la photographie au lycée et s’inscrit au programme de photojournalisme de l’université occidentale du Kentucky. Rapidement remarqué pour ses talents, il publie plusieurs photos pour différents journaux importants dont le Seattle Times et le Chicago Tribune.

Suite à l’obtention de son diplôme en 2010, il crée un site Internet afin d’y publier son travail. Son projet ne connait cependant pas le succès espéré et, faute de moyens financiers, le jeune américain est obligé de gagner sa vie en photographiant des mariages.

A la croisée des chemins

Au mois de mai 2011, la vie de Daniel Houghton devient un conte de fées lorsque celui-ci reçoit un appel étrange d’un businessman local. Ce dernier dit avoir vu plusieurs de ses travaux et souhaite le présenter à son patron.

Quelques jours plus tard, le jeune photographe rencontre Brad Kelley, un milliardaire imposant qui a fait fortune dans la culture du tabac. Après une série de questions, Kelley propose à Houghton de continuer ses travaux tout en travaillant pour lui.

L’année suivante, les deux hommes créent NC2 Media, une compagnie spécialisée dans l’industrie numérique. Un site Web nommé OutwildTV voit également le jour et propose aux internautes de découvrir des vidéos d’expéditions à travers le Canada et le Brésil.

Consécration et perplexité

C’est en 2007 que Kelley, le patron d’Houghton, apprend que la maison d’édition australienne Lonely Planet rencontre des difficultés financières.

Le milliardaire américain n’hésite pas une seconde et offre 77 millions de dollars à BBC Worldwide. L’affaire est alors réglée en quelques semaines et Kelley a déjà tout prévu : c’est son poulain Daniel Houghton qui en prendra les commandes.

Après avoir fait la tournée des bureaux internationaux de la société, le jeune nouveau PDG se rend compte que sa nomination n’est pas appréciée de tous. L’optimisme est mitigé et les collaborateurs du célèbre guide de voyage tiennent à le faire faire savoir.

Un vétéran de Lonely Planet n’a pas hésité à commenter la situation : « Je me suis dit que l’histoire devait être plus complexe que celle d’un milliardaire solitaire confiant la direction à un jeune homme inexpérimenté de 24 ans ». Avant de conclure par cette réplique sanglante : « Mais à mon avis, c’est aussi dingue et stupide que cela en a l’air ».

L’avenir donnera des réponses

Daniel Houghton devra incontestablement faire ses preuves car on ne dirige pas Lonely Planet comme on dirige l’épicerie du coin. Un travail titanesque attend donc le jeune américain qui, de surcroît, sera attendu au tournant par ses détracteurs.

Cependant, chacun s’accordera à dire que l’histoire est belle. Le parcours de Daniel Houghton prouve que quels que soient son âge et sa formation, il est possible d’accéder aux hautes sphères professionnelles.

La chance appartient aux audacieux et le jeune PDG de 24 ans l’a compris depuis longtemps.