Marie-Christine Coisne-Roquette : Un parcours d’excellence à la tête de Sonepar
69 ansMarie-Christine Coisne-Roquette est une figure incontournable du monde des affaires en France. Héritière d’une entreprise familiale, elle a su imposer sa vision et faire de Sonepar un géant mondial de la distribution de matériel électrique. À la fois discrète et influente, elle a marqué le monde de l’entrepreneuriat par sa gestion exemplaire, tout en suscitant quelques débats autour de sa fortune et du modèle des entreprises familiales. Cet article revient sur son parcours, ses réussites, les polémiques associées à son nom et les perspectives après son retrait des fonctions exécutives.
Une héritière au parcours juridique brillant
Née le 4 novembre 1956 à Paris, Marie-Christine Coisne-Roquette grandit dans une famille d’industriels. Son père, Henri Coisne, fonde Sonepar en 1968 pour diversifier les activités de la holding familiale Colam Entreprendre.
Après des études en droit à l’université Paris-Nanterre et une formation d’avocate, elle exerce aux barreaux de Paris et de New York. Ce parcours juridique lui confère une solide expertise en droit des affaires, un atout essentiel pour sa future carrière au sein du groupe familial.
L’ascension à la tête de Sonepar
Marie-Christine Coisne-Roquette rejoint le conseil d’administration de Colam Entreprendre en 1984, avant d’intégrer pleinement Sonepar en 1988. Grâce à sa vision stratégique, elle est nommée présidente en 1998, puis directrice générale en 2002.
Sous sa direction, Sonepar devient un acteur mondial de premier plan, multipliant les acquisitions et consolidant sa présence sur plusieurs continents. Le groupe s’impose notamment aux États-Unis, en Asie et en Amérique du Sud. Son leadership se caractérise par une gestion prudente et une expansion internationale maîtrisée.
En 2017, elle cède les fonctions exécutives à Philippe Delpech, tout en conservant la présidence du groupe. Puis, en 2024, elle se retire définitivement de la présidence de la holding familiale, marquant ainsi la fin d’un cycle de leadership direct au sein de l’entreprise.
Engagements et controverses
En dehors de Sonepar, Marie-Christine Coisne-Roquette s’investit dans plusieurs instances économiques. Elle est membre du conseil d’administration de TotalEnergies depuis 2011 et a été active au sein du MEDEF, notamment en tant que présidente de la commission fiscalité de 2005 à 2013.
Toutefois, son nom a parfois été associé à des controverses, notamment en lien avec sa fortune personnelle et le modèle des entreprises familiales. Certains critiques pointent du doigt l’accumulation de richesses dans les grandes dynasties industrielles françaises et le poids de ces entreprises sur l’économie nationale. Face à ces débats, elle défend une vision de l’entrepreneuriat fondée sur la pérennité, l’investissement à long terme et la transmission des savoir-faire.
Quelles perspectives après son retrait ?
Si Marie-Christine Coisne-Roquette s’est éloignée des fonctions exécutives, elle continue d’influencer le monde des affaires à travers ses engagements dans divers conseils d’administration. Son parcours illustre l’importance de l’innovation et de la vision stratégique dans la réussite des entreprises familiales.
Son héritage entrepreneurial repose sur une expansion maîtrisée, une gouvernance solide et un attachement aux valeurs familiales. Sonepar, sous sa direction, a su s’adapter aux mutations du marché et poursuivre son développement.
Marie-Christine Coisne-Roquette a marqué de son empreinte le secteur de la distribution de matériel électrique et plus largement le monde des affaires en France. Son parcours exceptionnel, ses choix stratégiques et son influence au sein des cercles économiques en font une personnalité majeure de l’entrepreneuriat français. Si certaines controverses ont ponctué sa carrière, elle reste avant tout un exemple de leadership et de gestion d’entreprise familiale à succès.