2014-2024, décennie énergétique

Environnement 0

Depuis le 1er janvier 2014, le monde est entré dans la « Décennie de l’énergie renouvelable pour tous ». Pour les Nations Unies qui sont à l’origine de cet événement, c’est l’occasion de rappeler que l’accès universel aux énergies propres est le premier palier d’un développement humain, économique et écologique harmonieux. Explications

2014-2024, décennie énergétique

Le saviez-vous ? En 2014, 20 % de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité ; et 3 milliards de personnes utilisent encore des combustibles traditionnels pour cuisiner et se chauffer. Les esprits chagrins vous diront que ce n’est pas bien grave ; en réalité, on sait aujourd’hui que l’accès à l’énergie est la condition sine qua non d’un développement économique et humain durable.

Sans énergie, il n’y a pas de développement

Pour les plus pauvres, s’éclairer ou se chauffer est un véritable fardeau financier et on estime qu’ils dépensent en moyenne 15 dollars par mois pour s’approvisionner en bois, fuel ou charbon. Quand on sait que cela représente le tiers du budget familial, on comprend mieux pourquoi l’investissement dans l’éducation ou la santé passe souvent au second plan.

Au niveau national, la précarité énergétique a un impact tout aussi désastreux. Il pèse sur la productivité agricole et – plus largement – sur le dynamisme économique. Faute de lumière, les micro-entrepreneurs doivent s’arrêter de travailler à la nuit tombée, tandis que les usines voient leur production perturbée par les coupures de courant. Dans certains pays d’Afrique, ces coupures coûteraient jusqu’à 4 % du PIB annuel !

L’ONU s’engage enfin en faveur des énergies propres !

Comme de surcroit les énergies traditionnelles sont polluantes et favorisent les maladies respiratoires, il était grand temps que les Nations Unies s’emparent de cette question et lui fassent une place de choix dans l’agenda mondial. C’est désormais chose faite ! Avec la nouvelle année, on entre dans la « Décennie de l’énergie renouvelable pour tous ». L’objectif : que, d’ici 2024, la grande pauvreté énergétique fasse partie des fléaux du passé.

Mais pourquoi faire le choix des énergies propres ? Tout simplement parce que le monde ne peut plus compter uniquement sur le pétrole et le charbon, dont les réserves sont largement entamées. Surtout, les énergies renouvelables offrent des solutions concrètes, écologiques et financièrement viables aux enjeux du développement durable.

little-sun-solar-powered-light-4

Quand les plus pauvres deviennent des early adopters !

D’ailleurs, les laissés-pour-compte de l’énergie ne s’y trompent pas et adoptent en masse ces nouvelles technologies vertes.

Au Cambodge, le GERES a commercialisé en dix ans 2 millions de foyers de cuisson améliorés, plus efficaces sur le plan énergétique et moins coûteux sur le plan écologique. Aux Philippines, My Shelter Foundation recycle les bouteilles en plastique pour créer des lampes solaires et éclairer l’intérieur des maisons. Aujourd’hui, 140 000 foyers en sont équipés et leurs habitants peuvent désormais travailler dans de meilleures conditions, tout en faisant des économies conséquentes ! En Birmanie, l’entreprise Proximity Design propose depuis 2012 des lampes solaires à des prix abordables ; et, comme on peut y recharger aussi son téléphone portable, elles se vendent comme des petits pains dans les zones rurales !

On vote « pour » !

On le voit, le potentiel des énergies renouvelables est considérable ; et on ne peut que se réjouir de l’initiative des Nations Unies. Aux 3 milliards de personnes qui souffrent de précarité énergétique, elle donnera le coup de pouce nécessaire pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté. Quant à l’environnement, c’est sûr, il s’en portera beaucoup mieux…