Quelques solutions pour redresser l’industrie française

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L’industrie française bat de l’aile : fermetures d’usines, destructions d’emplois, rien de laisse présager d’un avenir meilleur. Pour autant l’optimisme reste de mise et des solutions sont mises en avant par les économistes.

Le 12 septembre dernier, le gouvernement présentait son nouveau plan d’action pour redresser l’industrie française. 34 projets ont été mis sur la table avec pour dénominateurs communs la transition énergétique, la santé et le numérique. Ces « plans industriels » ont pour objectif avoué de remettre l’industrie française sur de bons rails dans les 10 ans. Comment redresser l’industrie française ? Le peut-on ? De nombreux économistes et autres consultants se sont attelés au cours des derniers mois à trouver des solutions pour guérir la malade. La solution de Claude Marty, ancien chef de département de Total Consultant : provoquer un choc de compétitivité immédiat. Analyse.

L’industrie française peine à se redresser quand sa copine allemande se porte bien. Le gouvernement publiait le 25 septembre dernier le chiffre du chômage avec, bonne nouvelle, une diminution de près de 50,000 demandeurs d’emploi. L’amélioration est en vue dans le secteur des services, mais l’industrie est encore à la traîne, malgré une embellie entrevue en juillet. Selon Claude Marty, ce choc de compétitivité passe par quelques mesures essentielles.

Le redressement de l’industrie française passe par la baisse du coût du travail.

C’est le cheval de bataille de nombreux économistes : la baisse du coût du travail en France. En effet, selon un rapport de COE-Rexecode, le coût horaire d’un salarié dans l’industrie aurait augmenté de 28 % entre 2000 et 2007 quand dans le même temps l’augmentation n’est que de 16 % en Allemagne. De nombreux entrepreneurs se sont d’ailleurs mobilisés ces derniers mois pour demander à François Hollande d’intervenir. On pense notamment au mouvement des Pigeons réunissant de grands patrons de droite comme de gauche afin de protester contre la loi de finances. Le crédit d’impôt compétitivité entreprise (CICE) est venu répondre à leurs revendications en novembre dernier.

Le redressement de l’industrie française passe par l’investissement et l’innovation.

La baisse des charges sociales patronales aurait pour effet selon Claude Marty de regonfler les marges des entreprises qui sont à l’heure actuelles les plus faibles en Europe. Qui dit marges plus importantes dit également capacité à investir pour renouveler un outil industriel parfois devenu obsolète. La consommation énergétique est également au cœur des préoccupations pour alléger la facture. C’est l’épineux sujet de l’utilisation du gaz de schiste, utilisation que le gouvernement refuse catégoriquement. Enfin, l’outil de production doit avoir « un taux de disponibilité industriel » maximum en adéquation avec les objectifs fixés, afin d’éviter de lourdes pertes industrielles.

Le redressement de l’industrie française passe par l’intelligence économique.

Il faut recueillir et traiter un maximum d’informations utiles à l’activité industrielle, pour la protéger et la faire croître. C’est pour Claude Marty « une carte maîtresse ». L’intelligence économique permet notamment de connaître le positionnement de l’entreprise par rapport à tout se qui l’intéresse directement : développement, marketing, finances, concurrence etc.

Les revendications des économistes et autres entrepreneurs auront été en partie entendues par François Hollande. Le crédit d’impôt compétitivité est une réponse au problème de l’allègement du coût salarial. Le nouveau plan d’action du 12 septembre montre la volonté du gouvernement de tourner l’industrie française vers l’avenir. 480 000 emplois devraient être créés dans les dix ans. L’industrie française ne semble donc pas moribonde, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir !.

Image +source : site du Huffington Post