HEC cède aux sirènes du MOOC et se met à la page.
Début 2014, HEC dispensera pour la première fois des cours gratuit et ouverts à tous sur la toile, les MOOC. Dans un premier temps 2 cours seront proposés sur Coursera, une plateforme américaine. Dans un second temps, la nouvelle plateforme française FUN sera approvisionnée. HEC rejoint ainsi le gotha des grandes universités internationales ayant adopté le système des MOOC.
MOOC (prononcer mouc), en anglais, c’est l’abréviation pour Massive Open Online Courses, que l’on pourrait traduire littéralement par cours en ligne massifs et gratuits… pas très joli… On parlera plutôt de cours en ligne gratuits et ouverts à tous. Car ce sont bien les 2 axes majeurs des MOOC: la gratuité et l’accessibilité à tous, pas seulement aux étudiants.
Le mouvement des cours en ligne apparaît début 2000 aux Etats-Unis sous l’impulsion de nombreuses universités. Celles-ci mettent alors en ligne des ressources, cours magistraux, examens ou encore devoirs, à disposition des étudiants. Petit à petit ils deviennent accessibles au public. Stanford propose dès 2008 des cours de programmation et de sciences de l’ingénieur en temps réel ouverts à tous avec son programme Stanford Engineering Everywhere. Ils constitueront les premiers cours de Coursera, qui deviendra en 2012 le leader en termes d’adhérents. 90 universités dans le monde y proposent 400 cours.
HEC rejoint la crème des universités mondiales.
Et c’est sur Coursera que HEC va dans un premier temps proposer en ligne deux cours magistraux: le droit européen, en anglais, et la Finance de l’entreprise en français. HEC, si elle est la plus prestigieuse école de commerce en France, s’est fait devancer dans l’adhésion aux MOOC. Dès début 2013, un autre de nos fleurons nationaux, l’Ecole Polytechnique, emboîtait le pas des prestigieuses universités internationales que sont Stanford ou Yale. Pour Bernard RAMANANTSOA, directeur d’HEC, il s’agit d’offrir le meilleur enseignement à tous, y compris ceux qui n’ont pas accès aux universités ou écoles pour raisons pratiques ou financières. Dans les faits, voici à quoi pourra ressembler un MOOC de HEC: un exemple de MOOC dispensé par Pascal Quiry, professeur de finance à HEC.
HEC en plein dans l’avenir de l’enseignement supérieur.
Le MOOC est devenu un mouvement incontournable d’ampleur mondiale et beaucoup de spécialistes s’accordent pour dire que le MOOC est l’avenir de l’enseignement supérieur à l’échelle internationale. HEC s’inscrit dans cette optique en proposant des cours en anglais permettant ainsi n’importe qui parlant la langue dans le monde d’assister aux cours. Le gouvernement français a, lui aussi, pris conscience de l’importance des MOOC. Un plan d’envergure de 12 millions d’euros y est d’ailleurs consacré et le ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève FIORASO y croit dur comme fer.
Une plateforme nationale vient d’être créée: la FUN pour France Université Numérique. Elle ouvrira ses portes dès janvier 2014, mais les inscriptions ouvertes depuis le 28 octobre, avec plus de 35 000 inscrits, sont déjà un succès. HEC y proposera d’ailleurs 4 cours à l’ouverture, des cours différents de ceux présents sur Coursera. Bernard RAMANANTSOA souhaite y dispenser 6 cours fondamentaux en 2014. HEC s’inscrit définitivement dans l’éducation numérique avec pour objectif de devenir un leader avant-gardiste de l’enseignement en ligne.