La micro-voiture électrique à l’assaut de la ville

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Depuis le succès de la Citroën Ami, le marché automobile mise de plus en plus sur la micro-voiture électrique sans permis.

Sur fonds de transition écologique, et face à des budgets restreints, la mini-voiture électrique sans permis semble trouver un regain d’intérêt, en particulier auprès des citadins. Citroën a en effet réussi à redonner ses lettres de noblesse à la voiturette électrique sans permis en 2020, alors que la Renault Twizy était sur le marché depuis 2011. La Citroën Ami s’est ainsi hissée au top des ventes de ce marché, avec plus de 35’000 unités vendues en Europe depuis son lancement. 

Les mini-voitures sans permis, où micro-cars, ont de multiples avantages. Elles peuvent se conduire sans permis dès l’âge de 14 ans. Elles sont compactes et agiles, donc faciles à garer, et leur look est séduisant. Elles consomment peu d’énergie. Par ailleurs, elles bénéficient d’un bonus écologique de 900 euros. 

Evidemment, ce type de voiturette est sans comparaison avec une voiture électrique. Elle présente cependant de nombreux avantages pour un usage exclusivement urbain, à condition de n’être pas trop exigeant sur le confort, plutôt spartiate en général.

Le succès de la Citroën Ami est dû sans doute à son prix particulièrement abordable (8’190 euros), alors qu’il faut débourser plus de 12.000 euros pour une Renault Twizzy. Face à cette nouvelle tendance, Renault a repensé son concept de mini-voiture, et la Twizy sera remplacée dès début janvier 2024 par le Mobilize Duo.

Renault n’est pas le seul constructeur à vouloir se faire une place sur ce marché prometteur. On assiste ainsi depuis le succès de la Citroën Ami à une déferlante de micro-voitures. Opel a lancé en 2021 sa Rocks-e d’Opel, en Allemagne uniquement. 

Une déferlante de mini-voitures

Fiat vient de dévoiler sa Topolino, dont le lancement est prévu pour 2024, avec un modèle berline et un cabriolet. Avec sa livrée très rétro, elle mesurera 12 cm de plus que l’Ami et la Rock-e, soit 2,53 m de long pour 1,40 m de large. Elle annonce une autonomie de 75 km, mais son prix devrait être bien plus élevé que celui de l’Ami. Ligier proposera sa Myli made in France, plus longue de 55 cm, et d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 192 km. Son prix est de 12.499 euros. Seat prévoit lui aussi de lancer sa Minimo d’ici 2025.

A côté de ces constructeurs traditionnels, de nouvelles marques débarquent sur le segment des mini-voitures sans permis avec l’Estrima Biro, la Xev Yoyo, Silence 04 etc. Et certaines font déjà parler d’elles. La Microlino est arrivée en France en juillet dernier, elle est la réplique moderne de la BMW Isetta, avec sa porte qui s’ouvre devant. Elle a tout pour séduire puisqu’elle avait déjà 35’000 commandes en portefeuille avant même sa commercialisation, malgré un prix (17’990 euros) plus élevé que prévu.

La concurrence s’annonce d’ores et déjà tendue, chaque constructeur mettant en avant différents atouts : prix, design, autonomie, temps de recharge… L’avenir dira si la vague impulsée par l’Ami Citroën se transformera en tsunami. Petite ombre au tableau, un arrêté du 24 octobre 2023 prévoit que ces mini-voitures électriques, jusqu’ici exemptées de contrôle technique, devront y passer à partir de 2024.

Photos : 01net.com – micro-mobility.fr