L’intelligence économique au service de l’économie verte
L’avenir de l’économie verte au dépend du renseignement économique
Fondée sur l’idée de proposer des alternatives à nos modes vie plus respectueuses de l’environnement, l’économie verte est l’un des enjeux majeur du 21ème siècle. Les états et les entreprises qui souhaitent s’inscrire en tête de cette révolution vont devoir s’y préparer, en intégrant à leur système de gestion l’intelligence économique, outil indispensable á la course contre la montre dans laquelle ils se sont lancés.
Les domaines de la production, du transport et du stockage de l’énergie, du traitement des déchets ou encore de la création de nouveaux éco matériaux, sont fortement dépendants « d’horizons technologiques » longs. De l’idée de base à la commercialisation, en passant par la création de prototypes aux tests, ce sont des millions qui sont investis avant de pouvoir observer une éventuelle rente financière, amoindrit, de surcroit, par une féroce concurrence. Dès lors, on imagine aisément que, lors de ces différentes étapes, toute économie devient un enjeu majeur au succès de tels projets.
Ne pas « réinventer la roue » !
Un des premiers facteurs d’économie en termes de temps et d’argent sera de ne pas « réinventer la roue ». Notamment en s’informant sur les publications scientifiques, les brevets, et les interactions naissantes entre des applications déjà existantes. Il sera également utile de s’intéresser à l’activité des laboratoires et entreprises concurrentes; en analysant les communications de leurs experts, en démontant leurs produits (reverse-engineering) et en reconstituant les profils et parcours de leurs employés – indispensable à une compréhension profonde des objectifs poursuivis.
Un troisième facteur sera quant à lui de rester connecté en permanence aux mouvements politico-juridiques, tant sur le plan “local” qu’international, afin de pouvoir anticiper sur le contexte futur avec lequel il faudra composer.
L’intelligence économique ?
Enfin, si l’on considère que s’informer est un atout indispensable à la compétitivité des entreprises, il devient évident que la protection de ses propres connaissances en est un tout aussi important. C’est ce processus d’acquisition et de protection de l’information, à des fins de compétitivité, que l’on appelle l’intelligence économique (IE).
Par le billet de diverses sources, plus ou moins facile d’accès (tel que la presse, le web, des réseaux de contact ou encore des fichiers confidentiels dans certains cas), ces organismes apportent, après divers processus de traitement des données recueillies, l’information stratégique utile à la bonne décision. Adaptée au besoin de l’entreprise qui y fait appel, l’IE offre ainsi une connaissance directe et profonde de la concurrence, une bien meilleure gestion du flux des connaissances en interne, et permettra d’anticiper sur le futur et ses besoins.
Le danger d’une inertie autodestructrice
Un autre enjeu – auquel l’économie verte porte sans doute moins d’attention, mais qui renforce bien l’importance capitale de l’IE a une échelle d’intérêt qui se veut a priori plus large – est le danger de voir certains système de la planète entrée dans une inertie autodestructrice* (rétroactions).
Si la question fait rage quant à la légitimité de certaines entreprises, ayant les yeux rivés en permanence sur leur chiffre d’affaire annuel, à s’investir de cette mission qu’est de « sauver la planète», l’IE vient donner un nouveau souffle à ce débat : l’économie verte ne devrait-elle pas être celle du partage des connaissances, au service de l’intérêt de tous, plutôt que celle d’une guerre de l’information, au service du portefeuille de chacun…
Le débat de ceux qui n’ont encore rien compris !
C’est là malheureusement le débat de ceux qui n’ont encore rien compris. Si les écologistes convaincus s’opposent foncièrement ne serait-ce qu’à soulever la question, c’est bien parce-que leurs rêves utopiques d’un monde où l’argent est au service des bonnes causes, et non de lui-même, relève plus de la littérature de Victor Hugo, que de la triste réalité du monde dans lequel on vit. Une réalité pleine d’injustices, mais tout aussi implacable en la question, au grand regret des écologistes convaincus, mais réaliste.
Le temps joue contre la situation, on ne le sait que trop. Apporter des solutions aux problèmes environnementaux est un enjeu capital, qui se doit d’être pris à bras le corps, avec toutes les ressources disponibles. Si le monde des finances, avec la puissance des moyens qu’on lui connaît, souhaite s’y attaquer, il ne sera pas de trop. Si l’intelligence économique peut y jouer un rôle déterminant, on ne saura l’en y gracier. Mais ne perdons pas de vue un détail, caché dans l’ombre de notre « humanité » : si il est de l’intérêt de tous de sauvegarder notre environnement, il serait extrêmement dangereux de ne confier cette tâche, qu’à ceux qui ne pensent que dans l’intérêt de leur portefeuille.
Dans cette idée, ne perdons pas de vue également que l’intelligence économique, si précieuse à la compétitivité des entreprises, pourrait devenir l’allier le plus puissant des organismes chargés du contrôle de ces dernières…
Enfin, il serait peut être bien de prendre conscience, au delà de tout cela, que le temps est également venu de cesser de ne chercher des alternatives à nos modes de vie que dans les laboratoires et les industries. Il est temps de cesser de vouloir changer les médiums techniques qui nous permettent de consommer.
Aujourd’hui il est temps de vivre autrement. L’heure est venue de réapprendre à vivre un peu plus en harmonie avec notre monde. Bien que cela, on le sait, ne rapportera jamais d’argent…
*On pense notamment au relâchement de méthane dans l’atmosphère lors de la fonte des glaces, entrainant un réchauffement accru, faisant ainsi encore fondre un peu plus la banquise, …
Info: Business intelligence : Traduisez business par économie, oubliez de traduire intelligence par renseignement, et vous obtiendrez Intelligence économique.
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