La Silicon Beach : sous le pavé numérique…la plage

Non classé 0

De nombreuses personnes connaissent la Silicon Valley mais depuis les années 2000, une concurrente a vu le jour : la Silicon Beach. Entre plage et soleil, celle-ci semble avoir tous les atouts pour prendre la première place des régions d’entreprises technologiques et d’innovation.

Située dans la baie de San Francisco, la Silicon Valley est depuis les années 70 le pôle mondiale des entreprises technologiques. Riche en silicium (d’où le nom) élément indispensable pour la fabrication des puces électroniques, elle attire d’abord de nombreuses industries qui se sont spécialisées dans la fabrication de ces dernières. Puis elle devient rapidement le berceau des entreprises d’informatique et des innovations.

Mais aujourd’hui, ses atouts sont moins flagrants : le silicium est importé et les prix des loyers ont flambé. Et depuis quelques temps il s’entreprend un exode de la « Valley» vers une nouvelle zone : la «Silicon Beach».

De la vallée à la plage, la Silicon Beach compte déjà plus de 1100 start-up

Depuis les années 2000 une nouvelle zone d’industrie similaire à la Silicon Valley se développe le long de la plage de Los Angeles à 700 km au sud de San Francisco. La bien nommée « Silicon Beach » attire de nombreuses start-up qui se lancent dans le secteur de l’innovation et des technologies, mais aussi les grandes entreprises telles que Google ou Facebook. Ainsi elle a vu s’implanter plus de 1100 start-up. Si bien qu’elle commence à devenir une concurrente sérieuse en matière de rassemblement mondial d’entrepreneuriat du high-tech.

Un cadre idyllique et des prix plus bas

Car les arguments de cette dernière venue sont importants. Un cadre de travail plus plaisant tout d’abord : la mer, la plage et une météo ensoleillée à la place du brouillard froid et humide de San Francisco. D’autre part Los Angeles est parmi les villes les plus actives, ce qui est bon pour l’esprit entrepreneurial. Une dynamique boostée par la proximité d’Hollywood qui permet aux entreprises de se construire plus aisément un réseau de travail (surtout dans le marketing) avec l’industrie du cinéma. Il n’est pas rare de voir des sociétés soutenues par des stars telles que Will Smith ou Jessica Alba, investir dans les start-up de la Silicon Beach.

Mais il y a surtout une raison un peu « moins glamour » : la vie y est bien moins coûteuse que dans une Silicon Valley qui est devenue extrêmement chère. En effet, les loyers entre les deux zones varient du simple au double (de 1800 à 3600$/mois) pour un espace de 20 m². Les start-up ont vite fait leurs comptes et compris les avantages financiers d’une installation à L.A.

L’esprit de solidarité entre les entreprises de la Silicon Beach

Autre argument de poids : l’esprit de solidarité entre les entreprises. En effet les anciens le déplorent : au fil des années la Silicon Valley a perdu l’esprit solidaire qui faisait sa réputation. Alors que la jeune Silicon Beach la cultive.

Mieux : dans la cité des anges, la main d’œuvre ne manque pas. Les réussites des différentes start-up attirent de nombreux candidats de différentes nationalités, permettant aux nouvelles entreprises de disposer de candidats qualifiés. Et avec des mots comme « soleil, plage, loyer modéré », ces derniers sont plus faciles à motiver.

Avec tous ces arguments, les entrepreneurs ainsi que les investisseurs affluent, les candidats sont de plus en plus nombreux à vouloir s’y installer et de nombreuses sociétés ont décidé de déménager du Nord vers le Sud. Et pas des moindres : Uber et Youtube se sont ainsi installées à Los Angeles rejoignant Snapchat et Telsa.

Silicon Beach : un rêve trop beau ?

Son avenir semble radieux et certains n’hésitent même pas à parler d’un « Silicon Beach Dream ». Pourtant déjà quelques polémiques ramènent le rêveur à la réalité car l’argent et le potentiel de la ce nouvel eldorado n’attirent pas que des gens honnêtes. Plusieurs arnaques ont fait la Une des médias locaux. En effet, victimes d’investisseurs peu scrupuleux, certaines entreprises ont dû fermer leurs portes.

Puis si le succès est là, il est à relativiser : elle ne concurrence pas encore réellement la région emblématique de San Francisco qui attirait 20 milliards de dollars de plus que sa petite sœur en 2016. Et les experts observent que les loyers y ont déjà augmenté de 7 % en moins d’un an. La Silicon Beach a donc encore quelques progrès à faire et erreurs à éviter pour vraiment concurrencer l’historique Silicon Valley.