RSE : La France fait désormais partie du podium mondial

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Les entreprises françaises parmi les meilleures du monde ? Effectivement, elles le sont en termes de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) puisqu’un classement publié en avril 2019 classe les PME (petites et moyennes entreprises), les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et les grandes entreprises françaises au troisième rang mondial, derrière les pays moteurs que sont la Suède et la Finlande.

Ce classement, publié pour la troisième fois, n’avait encore jamais vu la France sur le podium (septième lors de la précédente édition). Sur la période 2016-2018, les entreprises françaises obtiennent un score moyen de 51/100 après avoir obtenu 43,8 et 48,3 lors des deux premiers classements publiés en 2014 et 2016.

Indices environnementaux, sociaux et éthiques

Pour cette troisième étude, ce sont plus de 20.800 entreprises qui ont été passées au crible, parmi lesquelles près de 3.000 françaises. Il a été ainsi mesurer leur impact social, sociétal, environnemental et éthique, afin d’établir un indice de performance en fonction des résultats obtenus.

Pour faire ce classement, une moyenne est effectuée par la société Ecovadis qui possède une plateforme mondiale d’évaluation et de mutualisation des performances RSE qui regroupe 55.000 entreprises dans 150 pays à travers le monde entier. Puis le Médiateur des entreprises compare les données de RSE des entreprises françaises avec celles des pays appartenant à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Pour effectuer le classement et noter la production des sociétés à travers une perspective humaine et environnementale, sont pris en compte de nombreux critères: des conditions de travail à la mesure des rémunérations, de la protection sociale et de la gestion de l’humain et des droits de l’homme au sein de l’entreprise ou de la communauté.

Pour sa part, le volet éthique englobe les enjeux et degrés de corruption, les clauses de concurrence entre entreprises ou encore la responsabilité de l’information autour de la communication et de la publicité. En plein contexte de crise environnementale, la notion d’achat responsable est primordiale. Ainsi, la conception du produit, sa fiabilité, son utilité, son usage et la prise en compte de sa fin de vie entrent en ligne de compte pour le calcul du RSE.

16 % des entreprises françaises jugées exemplaires 

Après ce calcul, L’Hexagone serait donc parmi les bonnes élèves de notre planète. Selon l’étude, 70 % des PME ou ETI et 75 % des nos grandes entreprises pratiquent un RSE « adapté » ou « exemplaire ». 16 % d’entre elles obtiennent le rang « exemplaire », ce qui les place nettement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (6 %) et des BRICS (1 %). Et ce sont les secteurs des transports et de la logistique qui connaissent la plus grande réussite en France.

Mais on peut toujours faire mieux ! Ainsi l’étude prouve que les plus gros efforts à réaliser seront en matière d’éthique. Notamment autour de la prévention de la corruption et de la gestion responsable des données où le bilan n’est pas encore satisfaisant malgré des améliorations par rapport aux précédentes évaluations.

Une tendance à la croissance des points de RSE

Si les moyennes générales enregistrées par les pays de l’OCDE et des BRICS sont globalement en hausse, leurs scores restent inférieurs à ceux enregistrés par les entreprises françaises (46,5/100 pour l’OCDE, 37,5/100 pour les BRICS). Cette tendance à la croissance des points de RSE partout à travers le monde constitue un motif de satisfaction et fournit un enthousiasme nécessaire pour appréhender avec optimisme les défis que les entreprises auront à relever dans le futur.